L’achat d’ARM par Nvidia examiné par la Commission européenne

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L’achat du concepteur de puces ARM par Nvidia pour 40 milliards de dollars US, au comptant et en actions, a été annoncé il y a un an. L’architecture ARM, vendue sous licence, est au cœur du fonctionnement de la plupart des processeurs des téléphones, de nombreux ordinateurs, consoles de jeux et cartes graphiques. Le problème est que Nvidia est plus ou moins en concurrence avec plusieurs clients d’ARM (Intel, Samsung et Qualcomm, par exemple) ou encore en très mauvaises relations commerciales avec certains comme Apple. Pour cette raison, la Commission européenne, le bras exécutif de l’Union européenne, a décidé de s’intéresser de près au sujet puisque l’un de ses rôles est d’être gardienne du droit européen de la concurrence. Dans un communiqué de presse, la vice-présidente exécutive de l’UE et commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré que le rachat d’ARM par Nvidia pourrait rendre plus difficile l’accès à la technologie d’ARM pour les autres fabricants, ce qui nuirait à une grande partie de l’industrie des semi-conducteurs qui est déjà confrontée à bien d’autres problèmes. La Commission va donc ouvrir une enquête approfondie sur toutes les conséquences sur le marché que pourrait avoir cette acquisition si elle se réalisait. La transaction est donc suspendue dans l’attente des résultats de l’enquête qui pourrait être longue. Selon le Financial Times, les autorités de réglementation des États-Unis et de la Chine pourraient également se pencher officiellement sur l’opération.

⇨ The Verge, Jon Porter, Mitchell Clark, “EU opens formal investigation into Nvidia’s Arm acquisition.”

2021-10-27