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Récap techno Spiria - № 378 - Cobol vers Java, Code Llama de Meta, Python dans Excel, SeamlessM4T, Atari 2600+, etc.

25 août 2023.

Watsonx : une IA coboliste !

IBM watsonx Code Assistant.

Watsonx. © IBM.

COBOL, le langage âgé de plus de 60 ans, refuse de mourir depuis longtemps, mais les développeurs COBOL (les cobolistes) sont mortels et leur population se raréfie à grande vitesse. Ce qui est un problème, car il existe encore de nombreux gros systèmes essentiels qui sont programmés en COBOL à travers le monde. Une des solutions pour moderniser ces systèmes est de traduire le logiciel en Java, mais c’est une opération très laborieuse. Kyle Charlet, directeur technique d’IBM pour les logiciels zSystems, explique :

“Certains clients ont passé des années et dépensé des millions pour moderniser leur code COBOL, et malgré tout, seule une fraction en a été modernisée. Il faut beaucoup de développeurs et un travail manuel minutieux pour réécrire le COBOL. Les gens ont essayé de nombreuses façons de moderniser ces applications et, d’après mon expérience, avec des résultats variés. Aucun n’est exemplaire.”

IBM a donc eu l’idée de faire appel à l’intelligence artificielle afin d’accélérer le processus. Son assistant IBM Watsonx, qui sera très prochainement disponible pour Z, peut analyser, réusiner et valider le code produit. Et, étant donné que Watsonx.ai aurait été formé à plus de 100 langages de programmation, d’autres copilotes d’intelligence générative pour le vieux code mainframe suivront probablement.

YouTube, “IBM watsonx Code Assistant for Z product demonstration

Ars Technica, Kevin Purdy, “IBM’s generative AI tool aims to refactor ancient COBOL code for its mainframes.”

2023-08-23

Meta se lance dans l’assistant de codage

Llama, your next coding assistant.

Votre prochain assistant codeur. © iStock.

Après Copilot de GitHub et CodeWhisperer d’Amazon, voici Code Llama de Meta. Ce grand modèle de langage (LLM) peut utiliser des invites textuelles pour générer et analyser du code, et comme les autres assistants, il a pour but de rendre les flux de travail plus rapides et plus efficaces pour les développeurs et d’abaisser la barrière à l’entrée pour les personnes qui apprennent à coder. Le modèle est distribué gratuitement sous une licence maison. Il repose sur le modèle de langage Llama 2, et grâce à son entraînement spécifique, il peut générer du code et du langage naturel à propos du code, à partir d’invites en code et en langage naturel (par exemple, “Écris-moi une fonction qui produit la suite de Fibonacci”). Il peut également être utilisé pour compléter le code et le déboguer. Il prend en charge la plupart des langages de programmation les plus utilisés aujourd’hui, notamment Python, C++, Java, PHP, Typescript (Javascript), C# et Bash.

Le modèle est proposé en trois tailles avec respectivement 7, 13 et 34 milliards de paramètres. Les deux derniers ont été entraînés avec la capacité FIM (fill-in-the-middle, remplir-au-milieu), ce qui leur permet d’insérer du code dans du code existant. Le choix du modèle dépend de la puissance de calcul disponible et de la latence désirée. Meta indique que le modèle 7B peut être servi sur un seul GPU. Il existe aussi deux variantes spécialisées : Code Llama - Python et Code Llama - Instruct. Le premier, comme son nom l’indique, est optimisé pour la programmation en Python, et le second est optimisé pour la compréhension des instructions en langage naturel. Comme d’habitude, Meta demeure discrète sur l’origine de ses données d’entraînement.

Meta Newsroom, “Introducing Code Llama, an AI tool for coding.”

2023-08-24

Le langage Python revient dans Excel

Python in Excel.

Python dans Excel. © Microsoft.

Microsoft intègre le populaire langage de programmation Python à Excel. Un aperçu public de cette fonctionnalité est disponible dès maintenant (pour les participants au programme Insider 365), permettant aux utilisateurs d’Excel de manipuler et d’analyser des données grâce à Python. “Vous pouvez manipuler et explorer des données dans Excel à l’aide de tracés et de bibliothèques Python, puis utiliser les formules, les graphiques et les tableaux croisés dynamiques d’Excel pour affiner vos connaissances”, explique Stefan Kinnestrand, directeur général de Modern Work chez Microsoft.

À noter que Python dans Excel s’exécute sur le nuage de Microsoft, et l’entreprise vante la sécurité que cela devrait offrir. Le langage s’exécute ainsi dans des conteneurs isolés, sans accès aux appareils, à votre réseau ou aux jetons d’utilisateur, précise Microsoft. Python et Excel ne peuvent réellement communiquer que par le biais de fonctions limitées xl() et =PY() (qui ne peuvent renvoyer que des résultats, et non des macros, du code VBA, ou autres). On se souvient que Python pouvait être utilisé dans Excel en tant que langage d’automatisation OLE en 2000, mais cela présentait un tel risque de sécurité que la fonctionnalité avait été abandonnée.

YouTube, “Python in Excel: a powerful combination for data analysis and visualization

Ars Technica, Kevin Purdy, “Excel gets containerized, cloud-based Python analytics and visualization powers.”

2023-08-22

Meta dévoile SeamlessM4T, un nouveau modèle de traduction

Engaging with the H’Mông people in Vietnam.

Échanger avec le peuple H’Mông au Vietnam. © iStock.

Dans le cadre de ses efforts visant à créer un traducteur universel, Meta a publié un nouveau modèle de traduction appelé SeamlessM4T (M4T pour Massively Multilingual and Multimodal Machine Translation, c’est-à-dire traduction automatique massivement multilingue et multimodale). Le modèle est capable de traiter près de 100 langues en entrée/sortie (100 en sortie pour la traduction vers l’écrit, mais seulement 35 langues en sortie dans le cas de la traduction vers la parole de synthèse). Il est publié sous licence Creative Commons CC BY-NC 4.0, ce qui offre la possibilité aux chercheurs de l’améliorer. Meta a déclaré que SeamlessM4T représente “une avancée significative”, car ce nouveau modèle effectue l’ensemble de la tâche de traduction en une seule fois, contrairement à d’autres grands modèles de traduction qui répartissent la traduction entre différents systèmes. Aussi, le système est capable de détecter les changements de langue en cours de route, y compris au sein d’une seule phrase. La traduction est importante pour des entreprises comme Meta, qui emploie des milliers de personnes pour modérer le flot de messages publié dans différentes langues sur ses différentes plateformes.

The Verge, Emilia David, “Meta releases multilingual speech translation model.”

Ars Technica, Benj Edwards, “Meta’s ‘massively multilingual’ AI model translates up to 100 languages, speech or text.”

2023-08-22

Android plus rapide grâce à son ART

Android 14.

© iStock.

Le moteur d’exécution (runtime) ART d’Android, chargé de compiler Java et Kotlin en bytecode et de l’exécuter, peut désormais être mis à jour indépendamment du système d’exploitation. Ces mises à jour ponctuelles permettent à Google d’améliorer la vitesse des applications, même sans mise à jour complète du système d’exploitation. Avec le déploiement de la version 13 d’ART, Google a déclaré avoir constaté “des améliorations du démarrage des applications dans le monde réel allant jusqu’à 30 % sur certains appareils”. ART est officiellement devenu une partie modulaire du système d’exploitation (un module APEX) depuis Android 12, ce qui lui permet d’être mis à jour isolément via le Play Store. Avec les chiffres actuels de distribution d’Android, cela signifie qu’environ 31 % des utilisateurs (soit 600 millions d’utilisateurs) bénéficient régulièrement d’un moteur d’applications plus performant et plus rapide.

Ars Technica, Ron Amadeo, “Google says its Android runtime makes apps faster, even without an OS update.”

2023-08-22

Les NUCs ne sont finalement pas morts

Intel NUC 12 Extreme Desktop.

NUC 12 Extreme Desktop. © Intel.

Nous vous avions parlé de l’abandon par Intel de sa gamme de mini-PC, commercialisés sous le nom de NUC (pour Next Unit of Computing). On a appris depuis que le constructeur Asus reprendra la fabrication, la commercialisation et le support des NUCs (y compris le support des NUCs actuels utilisant des processeurs Intel de 10e, 11e, 12e et 13e génération), via une licence non-exclusive accordée par Intel. Asus vend déjà sa propre ligne de mini-ordinateurs de bureau (PN Series, PB Series), et même certains modèles destinés au jeu (ROG Strix). On ne sait pas pour le moment si Asus continuera à maintenir ces gammes parallèlement à celle des NUCs.

Ars Technica, Andrew Cunningham, “Asus takes over everything about Intel’s current and future NUC mini PCs.”

2023-07-20

La mythique console Atari 2600 revient

Atari 2600 Plus.

Atari 2600 Plus. © Atari, Inc.

Atari relance le 17 novembre sa célèbre console Atari 2600, dans une version un peu plus compacte que l’originale (échelle 8/10e), mais avec un design similaire à celui de 1977, au prix de 130 USD (les précommandes sont déjà ouvertes). Les manettes sont en option au prix de 25 USD pour la CX40+ et 40 USD pour la paire de CX30+. La console accepte les cartouches Atari 2600 et 7800 d’origine ainsi que les nouvelles. Elle vient avec une cartouche incluant 10 jeux (dont Adventure, Combat, Missile Command, Haunted House, Yars’ Revenge). Bien sûr, la console est modernisée sur certains aspects : sortie HDMI pour la vidéo et USB-C pour l’alimentation. Elle est propulsée par un SoC Rockchip 3128, une puce quadricœur basse consommation capable de faire tourner les anciens jeux Atari via un émulateur (un choix technologique fait pour proposer un produit abordable ; le recours à un FPGA [Field-Programmable Gate Array], une puce moderne qui peut émuler la puce d’origine, est plus onéreux).

Ars Technica, Andrew Cunningham, “Atari launches replica 2600 console to go with all its replica 2600 cartridges.”

2023-08-22