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Récap techno Spiria - № 370 - Canal Canary, GitHub 2FA, Project Kuiper et beaucoup d’intelligence artificielle

17 mars 2023.

Le futur de Windows sur le canal Canary

Serinus canaria.

Serinus canaria. © iStock.

Microsoft lance un nouveau canal Canary à destination des Windows Insiders. Ce nouveau canal présentera en avant-première des versions de Windows qui viennent tout juste d’être conçues dans les laboratoires de Microsoft. Il permettra à chacun de découvrir des changements majeurs au niveau du noyau, des API et d’autres parties importantes de Windows. Les versions y seront plus fréquentes que sur le canal Dev actuel, mais aussi, sans surprise, moins stables. Microsoft ne recommande donc ce canal qu’aux utilisateurs très techniques, car les nouvelles fonctionnalités peuvent y être en tout début de cycle de développement. Aussi, la documentation sera limitée, mais Microsoft publiera des billets de blogue pour informer des principales nouveautés. Amanda Langowski, à la tête du programme Windows Insider, avertit que certains des changements qu’ils testeront dans le canal Canary pourraient à terme ne jamais voir le jour.

Il existe donc désormais quatre canaux pour les Windows Insiders :

  • Canary - inclut les dernières modifications de la plateforme au début du cycle de développement. Les versions peuvent être instables et s’adressent à des utilisateurs très avancés.
  • Dev - comprend les dernières versions préliminaires de Windows avec de nouvelles fonctionnalités. Les versions peuvent être peu stables et s’adressent aux utilisateurs curieux.
  • Beta - comprend des versions de Windows plus stables que dans le canal Dev. Ces versions comportent des mises à jour validées par Microsoft.
  • Release Preview - comprend un aperçu des correctifs et des nouvelles fonctionnalités qui sont sur le point d’être lancés. Les builds sont très stables et conçus pour les utilisateurs commerciaux afin de tester les changements sur le point d’être déployés.

The Verge, Tom Warren, “Microsoft will now preview the future of Windows with new Canary channel.”

Ars Technica, Andrew Cunningham, “New ‘Canary’ channel will showcase more-experimental, less-stable Windows builds.”

2023-03-06

GitHub veut mieux vous protéger

Two-factor authentication.

© iStock.

GitHub demandera à tous les utilisateurs qui contribuent au code sur GitHub.com d’activer une ou plusieurs formes d’authentification à deux facteurs (2FA) d’ici à la fin de 2023. Ainsi, à partir du 13 mars, l’entreprise exigera que davantage de comptes adoptent l’authentification à deux facteurs, qui à terme s’appliquera à tous les développeurs qui contribuent au code de GitHub. Selon le responsable de la sécurité de l’entreprise, l’authentification à deux facteurs constitue une protection efficace contre l’ingénierie sociale et d’autres types d’attaques courantes. Pourtant, seuls 16,5 % des utilisateurs actifs de GitHub utilisent l’authentification à deux facteurs. D’ici à la fin de l’année 2023, GitHub proposera l’authentification à deux facteurs pour tous les comptes de développeurs contributeurs. Au cours des derniers mois, GitHub a déjà progressivement étendu cette exigence à des types d’utilisateurs spécifiques, tels que les responsables de paquets ayant plus d’un million de téléchargements hebdomadaires ou 500 dépendances.

Ars Technica, Samuel Axon, “The time has come: GitHub expands 2FA requirement rollout March 13.”

2023-03-10

Un copilote dans Microsoft 365

Human copilot.

Copilote humain. © iStock.

Les développeurs connaissent déjà la fonction Copilot de GitHub qui les aide à coder plus rapidement (rappelons que GitHub appartient à Microsoft). Aujourd’hui, Microsoft a décidé d’ajouter une fonctionnalité similaire, mais au champ d’action plus large, à la plupart des applications de Microsoft 365. Également dénommé Copilot, l’assistant est conçu pour aider les utilisateurs à générer des documents, des courriels, des présentations et bien plus encore. Propulsé par GPT-4 d’OpenAI, il apparaîtra dans la barre latérale sous la forme d’un chatbot qui permettra aux utilisateurs d’Office de l’appeler pour générer du texte dans des documents, créer des présentations PowerPoint basées sur des documents Word, ou même aider à utiliser des fonctionnalités telles que les tableaux croisés dynamiques dans Excel.

Après avoir récemment introduit un chatbot alimenté par l’IA dans Bing, Microsoft progresse rapidement vers l’intégration des grands modèles de langage d’OpenAI dans ses applications. L’annonce de Microsoft intervient quelques jours seulement après que Google a annoncé des fonctionnalités d’IA similaires pour Google Workspace, notamment la génération de texte assistée par l’IA dans Gmail, Docs, etc.

The Verge, Tom Warren, “Microsoft announces Copilot: the AI-powered future of Office documents.”

2023-03-16

Claude, un nouveau concurrent à ChatGPT

AI chat bot.

© iStock.

L'actualité sur les assistants IA ne semble pas vouloir se tarir… Anthropic, une entreprise fondée par d’anciens employés d’OpenAI, a lancé son chatbot Claude. Celui-ci peut fournir des résumés, répondre à des questions, fournir une aide à l’écriture et générer du code. Vous pouvez également modifier le ton, la personnalité et le comportement du chatbot, ce qui semble un peu plus complet que les paramètres offert par le chatbot de Bing basé sur ChatGPT-4. Claude est conçu pour être “utile, honnête et inoffensif” et n’a pas la capacité d’accéder à Internet. Anthropic lance également Claude Instant, un modèle moins coûteux, plus rapide et plus léger que son homologue doté de toutes les fonctionnalités. Des entreprises ont déjà donné accès à Claude au cours des mois précédant son lancement, notamment Notion, Quora et DuckDuckGo. Les informations sur les prix des deux modèles et l’inscription pour accéder à Claude sont disponibles ici. À l’instar d’OpenAI, Anthropic bénéficie également du soutien de grandes entreprises technologiques : Google a investi 300 millions de dollars dans Anthropic en février.

The Verge, Emma Roth, “Google-backed Anthropic launches Claude, an AI chatbot that’s easier to talk to.”

2023-03-14

Amazon va lancer son service d’internet par satellite en 2024

Project Kuiper.

Project Kuiper. © Amazon.com.

Amazon a présenté trois terminaux d’accès au haut débit par satellite et elle indique qu’elle commencera à offrir son service internet basé sur la constellation Kuiper en 2024. Le terminal standard, conçu pour les particuliers et les petites entreprises, devrait offrir des vitesses allant jusqu’à 400 Mb/s. Dans la pratique, comme avec son concurrent Starlink, ces vitesses dépendront des satellites disponibles et de l’encombrement du réseau dans chaque région. Amazon n’a pas fait de distinction entre les vitesses de téléchargement et de téléversement dans son annonce, mais il est probable que les vitesses de téléversement seront plus lentes que les vitesses de téléchargement. Un plus petit terminal offrira des vitesses allant jusqu’à 100 Mb/s, tandis qu’un plus gros, à destination des entreprises, pourra atteindre 1 Gb/s. La fabrication du terminal standard devrait coûter moins de 400 dollars à Amazon, qui n’a pas précisé à quel prix elle facturera les terminaux et les abonnements mensuels à ses clients.

La division Project Kuiper d’Amazon planifie un réseau de satellites en orbite basse depuis au moins 2019, dans le but de concurrencer à terme le service Starlink de SpaceX qui est déjà opérationnel. Amazon a reçu l’autorisation de la Commission fédérale des communications de lancer 3 236 satellites sur des orbites basses, entre 590 et 630 kilomètres. En avril 2022, l’entreprise a annoncé des accords pour 83 lancements sur cinq ans avec Arianespace, Blue Origin, propriété de Jeff Bezos, et United Launch Alliance.

Ars Technica, Jon Brodkin, “Amazon unveils three satellite user terminals, plans broadband service in 2024.”

2023-03-14

Et si l’intelligence artificielle chauffait votre piscine ?

Swimming pool.

© iStock.

L’installation de mini-centres de données pourrait devenir un moyen plus écologique de chauffer les piscines publiques. En effet, la majeure partie de l’électricité consommée par les ordinateurs est libérée sous forme de chaleur qui se dissipe sans aucun bénéfice. C’est ainsi que les centres de données sont devenus célèbres pour leur consommation d’énormes quantités d’énergie et d’eau de refroidissement. Alors, pourquoi ne pas utiliser cette chaleur perdue pour chauffer une piscine ? C’est le pari fait par l’entreprise Deep Green avec l’installation d’un centre de données, de la taille d’une machine à laver, sous une piscine du comté de Devon en Angleterre. Sept autres installations similaires sont en cours de réalisation dans tout le Royaume-Uni. Dans ce système conçu par Deep Green, les serveurs sont immergés dans de l’huile minérale qui sert de véhicule thermique. L’eau de la piscine peut ainsi être chauffée jusqu’à 30 degrés Celsius la plupart du temps. L’entreprise indique qu’elle prend en charge les coûts de l’équipement, de l’installation, de la maintenance, ainsi que de l’électricité utilisée. En revanche, elle gagne de l’argent grâce aux clients qui paient pour utiliser la puissance de calcul de ses serveurs, notamment à des fins d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle, selon la BBC. En détournant la chaleur résiduelle vers des piscines, l’entreprise technologique économise également de l’argent qu’elle aurait autrement dépensé pour des systèmes de refroidissement plus coûteux.

Deep Green’s computers suspended above mineral oil.

© Deep Green.

The Verge, Justine Calma, “How data centers at public pools can keep swimmers warm.”

2023-03-15