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Récap techno de la semaine - № 169 - Nouveau SoC Apple, vélo imprimé 3D, entrepôt automatisé, VPN Filter, etc.

25 mai 2018.

Nouveau processeur Apple gravé en 7 nm

Apple A11 Bionic.

SoC Apple APL1W72 A11 Bionic (iPhone X). © iFixit.

Selon Bloomberg, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) a commencé la production en série des processeurs de nouvelle génération pour le lancement de nouveaux iPhone plus tard cette année. La puce, qui devrait s’appeler A12, sera probablement la première à utiliser un procédé de gravure à 7 nanomètres dans un appareil mobile, ce vers quoi l’industrie travaille depuis des années. Une taille de gravure réduite permet de caser plus de transistors sur une même surface, d’avoir une puce plus efficace et rapide tout en baissant la consommation énergique à puissance égale. Les principaux processeurs actuels pour téléphones intelligents, comme l’A11 Bionic d’Apple et le Snapdragon 845 de Qualcomm, sont fabriqués avec un procédé 10 nm. En avril, TSMC avait déclaré avoir commencé à produire en série des processeurs gravés en 7 nm, mais n’avait pas révélé l’identité du client. Samsung a annoncé qu’elle sera prête à produire des puces 7 nm l’année prochaine. Selon des rumeurs persistantes, Apple prévoit de lancer au moins trois nouveaux iPhone cet automne : une version plus grande du iPhone X, une mise à jour de l’actuel iPhone X, et un modèle moins cher avec de nombreuses fonctionnalités de l’iPhone X, mais avec un écran LCD 6,1 pouces moins cher.

Circuit Breaker, “Apple's 7-nanometer A12 processors for 2018 iPhones reportedly start production.”

 

Vélo carbone imprimé 3D

3D-printed carbon bike.

Vélo à cadre carbone imprimé 3D. © Arevo.

Après les roues de vélos présentées récemment, voici maintenant le cadre de vélo en fibres de carbone fabriqué par impression additive, une première mondiale présentée par Arevo, une startup de Silicon Valley. L’entreprise a pris un bras robotique standard à six axes et l’a équipé d’une tête de dépôt de matière de leur propre conception. Cette tête peut non seulement poser des fibres de carbone n’importe où avec précision, mais délivre en même temps un matériau thermoplastique. Ce matériau, chauffé par un laser, lie les fibres au fur et à mesure qu’elles sont posées, éliminant ainsi la nécessité d’un passage au four. Le coût de production est de 300 USD par cadre, ce qui est comparable aux cadres carbone conventionnels produits en Asie. Le dessin du cadre a été réalisé en collaboration avec les designers industriels de StudioWest, Colorado, qui sont spécialisés dans la conception de vélos pour de grandes marques comme Raleigh, Giant et Canondale.

Reuters, “Silicon Valley startup peddles 3D-printed bike.”

CompositeWorld, “Arevo in 2018: Industrialized production of continuous fiber 3D-printed parts.”

 

Épicerie robotisée

3D-printed carbon bike.

Andover warehouse. © Ocado Group.

L’épicier en ligne britannique Ocado a développé une impressionnante plateforme robotique de préparation de commandes d’épicerie. Les vidéos filmées dans son entrepôt d’Andover, Hampshire, sont impressionnantes, presque hypnotiques. On y voit le ballet d’un essaim de 600 robots, pilotés en partie grâce à l’intelligence artificielle, qui circulent sur une grille constituée de rails au-dessus de piles de caisses de stockage de produits (chaque pile peut comporter jusqu’à 21 caisses). Cette grille est plus grande qu’un terrain de soccer. Les robots peuvent transporter plusieurs dizaines de kilos, se déplacent à la vitesse de 4 m/s (14,4 km/h) et sont séparés de seulement 5 mm entre eux quand ils se croisent. Il reçoivent leurs instructions via la 4G. Des algorithmes décident de la position des caisses de produits, rapprochant les produits qui sont les plus commandés ensemble, on peut ainsi trouver des boîtes de soupe à côté de rasoirs jetables. Une commande client d’une cinquantaine de produits est préparée en environ 5 minutes. À terme, l’installation d’Andover comportera 1 100 robots. Ocado a vendu sa technologie à différentes chaînes de supermarché, le groupe Casino en France en novembre dernier, Sobeys au Canada en janvier, et tout récemment ICA en Suède et Kroger aux États-Unis.

Fortune, “Meet Ocado, Kroger's newest weapon in its grocery delivery war with Amazon and Walmart.”

The Verge, “Welcome to the automated warehouse of the future.”

 

Logiciel malveillant VPN Filter

TP-Link router.

TP-Link router. © iStock.

Le sophistiqué logiciel malveillant VPN Filter utilise des vulnérabilités connues pour infecter les routeurs fabriqués par Linksys, MikroTik, Netgear, QNAP et TP-Link. Une fois en place, le logiciel fait appel à une infrastructure centrale qui peut installer des “plug-ins” spécialisés sur le routeur. Un plug-in permet aux pirates d’écouter le trafic Internet de la victime pour voler ses informations d’identification sur le Web ; un autre vise un protocole utilisé dans les réseaux de contrôle industriel, comme ceux du réseau électrique. Un troisième permet à l’attaquant de paralyser n’importe quel matériel infecté, voire tous ceux qui sont infectés. L’ensemble des unités infectées dans des dizaines de pays constitue un botnet de plus de 500 000 routeurs qui serait contrôlé par un groupe de pirates russe appelé Sofacy. Le FBI vient cependant de porter un coup probablement fatal à ce botnet en effaçant des photos sur Photobucket dont les métadonnées étaient utilisées par VPN Filter et en récupérant le nom de domaine d’une infrastructure de secours après qu’un juge fédéral ait ordonné le transfert auprès du registraire Verisign.

Ars Technica, “Hackers infect 500,000 consumer routers all over the world with malware.”

Ars Technica, “FBI seizes domain Russia allegedly used to infect 500,000 consumer routers.”

 

Une enceinte Echo partage des conversations privées

Amazon Echo Dot.

Echo Dot. © Amazon.

En Oregon, Danielle et son mari avaient chez eux une conversation au sujet des planchers en bois, lorsqu’un collègue du mari a appelé au téléphone avec cette consigne surprenante : “Débranchez vos appareils Alexa tout de suite”. Il semblerait que l’un de leurs quatre appareils ait pris l’initiative d’enregistrer la conversation, puis de l’envoyer au hasard à l’un des contacts du mari. Lorsqu’elle a été informée de l’incident, Amazon a examiné ses fichiers de logs, a confirmé le problème et s’est excusée. Amazon n’a pas précisé si cela signifiait que de telles fonctions de transfert audio automatiques avaient été implantées dans tous les appareils Echo, mais la société a ajouté qu’elle prenait “des mesures pour éviter que cela ne se produise à l’avenir”.

Ars Technica, “Amazon confirms that Echo device secretly shared user’s private audio.”