Logo Spiria

Récap techno de la semaine - № 235 - Code historique, Analogue Pocket, Pixelbook Go, Pixel 4, fin de Yahoo Groups

18 octobre 2019.

Du code qui a fait l’histoire

Outpacing attackers, Bitcoin code.

Morceau de code du Bitcoin. © Satoshi Nakamoto.

Slate a demandé à un groupe de développeurs, de journalistes, de scientifiques et d’historiens ce qu’ils pensaient être les morceaux de code informatique qui ont le plus influé sur l’histoire. Ils ont ainsi dressé une liste des 36 morceaux de code qui ont changé le monde, y compris le code responsable de l’alarme « 1202 » lancée par le système de guidage du module lunaire lors de la mission Apollo 11, l’hyperlien HTML, le PageRank, le Bitcoin, le système de guidage du Roomba et même le premier « Hello, World! » de l’histoire. On y trouve aussi un bogue meurtrier, celui qui a touché le logiciel des Boeing 737 Max. Il ne s’agit donc pas d’une sélection des morceaux de code les plus lumineux, les plus élégants ou les plus révolutionnaires, mais bien de ceux qui laissent leur marque dans l’histoire générale.

Slate, “The lines of code that changed everything.”

 

Analogue Pocket

Analogue Pocket.

Analogue Pocket. © Analogue.

Analogue, déjà connue pour ses élégantes consoles compatibles Sega Master System et Super Nintendo, a annoncé un nouveau produit, portable cette fois-ci : la console Pocket, qui est en quelque sorte un clone luxueux de la Game Boy. Elle est compatible avec les cartouches de jeux Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance. Des adaptateurs optionnels permettent de connecter des cartouches Sega Game Gear, Neo Geo, Neo Geo Pocket Color et Atari Lynx. À noter qu’elle ne fonctionne qu’avec des cartouches originales et ne gère donc pas les fichiers ROM. L’appareil est conçu autour d’un écran LCD 3,5 pouces, 615 ppp, 1 600 x 1 440 px, soit une résolution 10 fois supérieure à celle de la Game Boy originale. L’émulation du processeur original repose sur un circuit intégré FPGA (field-programmable gate array). Grâce à un dock optionnel, il est possible de jouer sur un moniteur ou un téléviseur HD via HDMI et de connecter des contrôleurs (via USB ou sans fil via Bluetooth). En outre, Pocket est équipé de Nanoloop, un ensemble d’outils pour la création musicale, dont un synthétiseur et un séquenceur. Pocket sera disponible en 2020 au prix de 200 USD.

Circuit Breaker, Andrew Webster, “Analogue Pocket is a gorgeous, modern handheld for playing your old Game Boy games.”

 

Pixelbook Go

Pixelbook Go.

Pixelbook Go. © Google.

Google a annoncé un nouveau portable Chrome OS, le Pixelbook Go. Ouvert, avec son grand pavé tactile et le clavier encadré de bandes de grilles de haut-parleurs, le portable ressemble beaucoup à un MacBook. La différence au niveau du design se trouve à l’extérieur, avec un revêtement souple et ondulé sur le dessous qui promet une bonne adhérence et une certaine protection. Autre différence notable avec un MacBook, le Pixelbook Go a un écran tactile (13,3 pouces, HD 166 ppp ou 4 K 331 ppp). Et les mauvaises langues insinueront qu’encore une autre différence appréciable est un clavier qui ne tombe sans doute pas en panne au premier grain de poussière rencontré. Pesant un peu plus d’un kilo, il est équipé d’une batterie qui promet 12 heures autonomie. Aussi comme un MacBook, la connectivité est assez limitée : 2 ports USB-C et un port audio. Les prix démarrent à 880 CAD pour un modèle avec écran 1 080 p, un processeur Intel Core m3, 8 Go de RAM et 64 Go de stockage. Le portable est aussi proposé avec des processeurs Core i5 ou i7, avec jusqu’à 16 Go de RAM et 256 Go de stockage, et avec un écran 4K sur le modèle le plus cher qui est à 1 850 CAD. Le Pixelbook Go est offert en deux coloris, un noir « Juste noir » et un « Pas rose » qui fait quand même pas mal rose. En précommande sur le Google Store, avec livraison dans quelques semaines.

Ars Technica, Ron Amadeo, “Google announces the Pixelbook Go, a premium, MacBook-style Chrome OS laptop.”

 

Google Pixel 4

Google Pixel 4.

Pixel 4. © Google.

Google a présenté la quatrième génération de ses téléphones Pixel. Un rafraîchissement de gamme qui ne présente aucune surprise, d’une part, parce que les caractéristiques essentielles avaient fuité depuis longtemps et d’autre part, parce qu’il n’y a aucune nouvelle fonctionnalité révolutionnaire. Si tout est un peu mieux par rapport à la précédente génération, la bonne nouvelle est que les prix ne changent pas : le Pixel 4 démarre à 1 000 CAD et le 4 XL à 1 130 CAD (mais les prix des Pixel 3, toujours commercialisés, baissent considérablement). Du côté des évolutions matérielles, on trouve un Snapdragon 855 à la place du 845, 6 Go de RAM au lieu de 4, une fréquence d’affichage de 90 Hz au lieu de 60, une seconde caméra au dos (à téléobjectif, 16 MP) et un système de déverrouillage par reconnaissance faciale apparenté à celui des iPhone (nouveauté qui est contrebalancée par la perte du lecteur d’empreinte digitale). Pas vraiment de quoi justifier l’achat si vous êtes déjà l’heureux possesseur d’un Pixel 3. La seule nouveauté qui nous paraît attrayante est le Pixel Neural Core qui permet la transcription audio en temps réel et hors ligne. Les deux modèles sont offerts en trois couleurs : “Juste noir / Just Black”, “Franchement blanc / Clearly White” et “Vraiment orange / Oh So Orange”. (Il semblerait que la tendance marketing du jour soit l’impossibilité de dénommer une couleur simple avec simplicité.) Disponible en précommande sur le Google Store, avec livraison à partir du 24 octobre.

YouTube, “Pixel 4 and 4 XL hands-on: what the leaks didn’t tell you.”

Ars Technica, Ron Amadeo, “Google Pixel 4: 90Hz screen, next-gen Google Assistant, shipping Oct 24.”

 

La mort annoncée de Yahoo Groups

Yahoo Groups.

Yahoo Groups. © Verizon Media.

Yahoo Groups, qui appartient à Verizon depuis 2017, va fermer ses portes après plus de 18 ans d’existence et tous les contenus du site seront effacés à la mi-décembre. « Yahoo a pris la décision de ne plus permettre aux utilisateurs de télécharger du contenu sur le site Yahoo Groups », a déclaré l’entreprise. « À compter du 28 octobre, vous ne pourrez plus télécharger de contenu sur le site et, à compter du 14 décembre, tout le contenu déjà affiché sur le site sera définitivement retiré. Vous aurez jusqu’à cette date pour sauvegarder tout ce que vous avez téléchargé. » Le service, lancé en 2001 et qui avait connu ses heures de gloire avec plus de 10 millions de groupes en 2010, a été victime de la montée des réseaux sociaux, notamment de Facebook qui propose une fonctionnalité groupes efficace. Il a aussi souffert des vicissitudes de la marque Yahoo, notamment après le gigantesque vol de données dévoilé en 2016. De plus, Yahoo avait abandonné tout développement de la plateforme en 2014, ce qui avait accéléré la fuite d’utilisateurs. À l’image de la fin de Geocities (tué par Yahoo en 2009), voilà encore un pan de l’histoire et de la mémoire du Web qui va disparaître. Cependant, Internet Archive a déclaré tout faire ce qui en son pouvoir pour sauver un maximum de données.

The Verge, Jay Peters, “Yahoo will delete all Yahoo Groups content on December 14th.”