Logo Spiria

5 trucs pour faciliter l’intégration des designers dans une équipe agile

12 novembre 2015.
Depuis maintenant trois ans, je travaille dans des équipes agiles. Je dois dire que j’adore ça ! Au début par contre, c’était une autre histoire. J’ai rencontré plusieurs problèmes. Entre autres, le budget accordé au design, la mauvaise compréhension de mon rôle dans l’équipe, le manque de temps car j’avais soudainement trop de réunions. Voici quelques trucs que j’ai découverts avec le temps.

Depuis maintenant trois ans, je travaille dans des équipes agiles. Je dois dire que j’adore ça ! Au début par contre, c’était une autre histoire. J’ai rencontré plusieurs problèmes. Entre autres, le budget accordé au design, la mauvaise compréhension de mon rôle dans l’équipe, le manque de temps car j’avais soudainement trop de réunions.

Voici quelques trucs que j’ai découverts avec le temps.

1- Prenez le temps de connaître votre équipe de travail

Vous débutez un nouveau projet et c’est la première fois que vous travaillez avec de nouveaux coéquipiers ? Prenez-donc du temps pour vous connaître ! Vous pouvez organiser une session de démarrage de projet pour définir ensemble les objectifs du projet mais aussi vos rôles et responsabilités ainsi que vos attentes envers le projet. Comme designer, expliquez votre approche et ce que vous aimeriez faire dans le projet. Valider aussi que cela respecte le budget et que vos idées ne sont pas trop complexes à réaliser. Cela vous sauvera beaucoup de frustrations !

L’option de démarrage de projet est trop coûteuse en temps ? Prenez une heure pour dîner ensemble ou faire un petit 5 à 7. Cela vous permettra d’échanger dans un cadre moins formel que le travail.

2- Bâtissez une équipe multidisciplinaire qui restera ensemble

En agilité, plus une équipe travaille ensemble, meilleure elle devient. Plus vous travaillerez sur différents projets ensemble, plus vous viendrez à connaître les forces et les faiblesses de chacun. Par exemple, les rétroactions c’est un bon moment pour parler de ce qui va bien et moins bien et de passer ensuite à l’action pour régler ces problèmes. Lorsqu’on demeure avec la même équipe de travail, les problèmes reviennent de moins en moins et les rétroactions sont de plus en plus positives.

Si votre réalité vous pousse à travailler avec plusieurs équipes, il vous faudra vous adapter à chacune d’entre elles. Suivez d’abord les conseils du point 1 et prenez le temps de connaître votre équipe. Ensuite, si vous trouvez que quelque chose fonctionne bien avec une équipe, vous pouvez en parler lors d’une rétroaction à l’autre équipe.

3- Séparez votre sprint en trois

La formule qui fonctionne le mieux pour moi est de séparer mon sprint en trois parties : futur, présent et passé. L’ordre de réalisation des trois parties peut varier de sprint en sprint.

Voici un exemple ou l’équipe est au sprint 2 pour le projet.

Futur : je vais d’abord prévoir des interfaces pour le sprint 3 en m’assurant de bien comprendre les besoins utilisateurs et du client. Je vais valider mes prototypes avec eux et avec l’équipe. Le tout servira à remplir les critères de succès du sprint 3.

Présent : ensuite, je travaille sur le sprint en cours, dans ce cas-ci, le sprint 2, afin de m’assurer que le design soit bien intégré et que les objectifs soient bien compris par l’équipe.

Passé : après avoir laissé un peu de temps au client et aux utilisateurs pour tester l’application, je vais m’assurer que les interfaces et fonctionnalités du sprint 1 soient validées par tous et qu’ils ont une bonne expérience avec l’application. S’il y a des corrections à faire, elles seront priorisées pour les prochaines itérations.

L’ordre de réalisation des 3 parties peut varier de sprint en sprint. De plus, votre temps ne sera pas réparti en trois parties égales. Au début du projet, il est normal de penser plus « futur ». Sans tout concevoir, il est important de bien saisir la vision d’ensemble du projet pour construire des interfaces cohérentes tout au long des sprints. Vers la fin du projet, vos efforts seront plus dans les tests et la validation du projet.

4- Choisissez vos réunions

La plupart du temps, je travaille sur deux ou trois projets en même temps. Il faut alors faire fois deux pour les rencontres quotidiennes, × 2 pour les planning et × 2 pour les rétros. Sans compter les rencontres clients et les sessions de travail… Et lorsqu’en plus on travaille avec plusieurs équipes, on se retrouve avec des journées remplies de meetings.

Essayez de ne pas démarrer tous les projets en même temps. En tant que designer, nous sommes surtout sollicités dans les premiers sprints. En décalant les démarrages de projets, vous pourrez vous consacrer plus aux nouveaux projets et faire un suivi un peu plus distant sur les autres projets en cours.

Assurez-vous toutefois de participer aux rétroactions afin de valider que votre implication dans le projet est correct et qu’il n’y a pas de problèmes à résoudre.

5- N’oubliez pas la base de l’agilité

Laissez-vous une petite note à côté de votre bureau avec les 4 grandes valeurs de l’agilité :

  • Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils.
  • Du logiciel qui fonctionne plus qu’une documentation exhaustive.
  • La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle.
  • L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_agile

Adoptez l’agilité ce n’est pas toujours évident, surtout dans les débuts. C’est bien de se rappeler pourquoi on veut être agile et ce que cela représente dans notre travail.

Passer d’un mode de travail waterfall à un mode agile, ça demande du temps et de l’adaptation pour l’équipe et le client. Donnez-vous ce temps. Donnez-vous la chance aussi de vous tromper.