Fausse bonne idée de Twitter
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Twitter fait face à un problème : il est de plus en plus difficile aux nouveaux arrivants de se trouver un identifiant de profil qui soit simple et qui n’existe pas déjà. Pour tenter de résoudre ce problème, l’entreprise a décidé de supprimer tous les comptes inactifs, c’est-à-dire ceux dont le propriétaire ne s’était pas authentifié sur la plateforme depuis plus de 6 mois, dans le but déclaré de libérer des centaines de milliers de noms. C’était sans penser que la “mémoire du web” peut avoir son importance, notamment en ce qui concerne les personnes décédées. (Et c’était sans penser non plus que libérer des noms déjà utilisés pouvait être la porte ouverte à toutes sortes d’abus, d’usurpations et de fraudes). L’annonce de Twitter a donc légitimement soulevé une levée de boucliers un peu partout. L’entreprise a d’abord tenté d’esquiver en disant que c’était juste pour l’Europe et pour être conforme au règlement européen sur la protection des données (le fameux RGPD), mais aucun spécialiste du dit règlement n’a su dire en quoi la suppression de comptes inactifs pourrait être exigée par le règlement. En fin de compte, Twitter a reculé et a mis son projet sur la glace en attendant de trouver une solution plus élégante. Si vous voulez la conservation définitive du compte Twitter d’une personne disparue, Jason Scott d’Internet Archive a annoncé qu’il vous était possible de demander l’archivage d’un compte par son organisation.
⇨ BuzzFeeed.news, Katie Notopoulos, “Twitter said it will not delete the accounts of dead people.”