L’avènement des microservices
Alors que la migration vers le cloud bat son plein et que de plus en plus d’entreprises y transposent massivement leurs données, certains visionnaires annoncent déjà le prochain courant de fond qui balayera prochainement les TI. C’est le cas de Steve Singh, le grand patron de SAP, la multinationale du logiciel, qui allait récemment jusqu’à affirmer que « le nuage, c’était tellement 2016 », signalant que le prochain buzz sera plutôt les microservices.
Mais que sont les microservices, au juste ? Essentiellement, ce sont de toutes petites applications hautement spécialisées qui auront de simples tâches bien précises à effectuer. M. Singh donnait comme exemple une application intégrée au courriel d’un utilisateur, qui détecterait automatiquement un voyage à venir en fonction du contenu et s’occuperait de réserver l’hôtel ou le transport.
Les microservices sont donc, comme leur nom l’indique, de petites applications en pièces détachées, plutôt qu’un logiciel complet. Le fait d’être dédié à une tâche précise permettrait à ces services d’être inclus dans de nombreuses applications, laissant les développeurs se concentrer sur leur réelle proposition de valeur. On peut de plus imaginer que la réduction du temps de développement permet une meilleure réactivité aux demandes du marché.
Un marché déjà prêt
Google et Amazon font encore une fois figure de précurseurs dans le domaine car les deux entreprises ont déjà adopté cette architecture de développement, fondée sur des API ouverts et biens définis.
Le marché dicte cette nouvelle façon de faire et la tendance va de plus en plus vers des tâches automatisées, mais tout à fait transparentes pour les utilisateurs, qui n’auraient donc pas à passer d’une application ou d’un service à l’autre. L’intégration de composantes spécialisées standardise le processus et mène à un déploiement beaucoup plus rapide.
Les microservices allègent le processus de développement et simplifient les mises à jour, mais proposent également une adaptabilité et une extensibilité supérieure. Ils offrent donc une agilité de développement accrue, tout en éliminant le besoin de coder des pans entiers d’applications à chaque fois.
Le nuage va survivre !
Les entreprises qui ont adopté les microservices doivent quand même revoir leurs processus de développement et de maintenance, devenir plus agiles ainsi que sélectionner les meilleures composantes existantes.
Bien loin de signifier la fin du cloud, le développement d’applications qui utilisent les microservices s’assure plutôt de profiter des composantes distribuées présentes dans le nuage pour offrir un déploiement plus rapide, ainsi qu’une plus grande flexibilité et une meilleure qualité.