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La puissante polyphonie des femmes de Spiria

10 mars 2022.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous avons réuni autour d’une table virtuelle quelques Spiriennes afin d’avoir leur point de vue sur la situation des femmes dans notre domaine des technologies du numérique, sur ce qu’il reste à faire selon elles et sur ce qui les inspire au quotidien.

Un grand merci à Andreea Bobaru, Erika Randall, Isabelle Thériault, Julia Correa, Laura Blanchard, Magali Bélanger-Bonneau, Vanessa Galiana et Zakia Messaoudi d’avoir pris un peu de leur temps pour nous partager leurs expériences, leurs opinions et leurs espoirs !

Force est de constater que les femmes sont minoritaires dans les métiers du développement logiciel. Depuis le début de votre carrière, avez-vous remarqué des changements ?

Si Laura observe qu’il y a quand même de plus en plus de femmes dans le numérique, Zakia perçoit comme un retard au Québec. “Je trouve qu’au Québec, il y a moins de femmes en développement logiciel. Lors de mes études en informatique, que je n’ai pas faites ici, les femmes étaient plus nombreuses.” Elle ajoute qu’au début de sa carrière ici, elle avait partagé son constat avec des collègues femmes ayant plus d’années d’expérience qu’elle. Celles-ci lui avaient confié que “ça avait monté un petit peu à un moment donné, puis ça a redescendu”.

Vanessa voit des amorces de progrès, bien sûr insuffisants : “Je dirais qu’il y a une plus grande prise de conscience et une meilleure acceptation de cette question. Il est plus facile de parler de ses préoccupations et de ses difficultés. Le soutien n’est pas toujours aussi important que je le souhaiterais, mais la situation s’améliore.”

Comment pouvons-nous contribuer à améliorer l’inclusion des femmes et la diversité dans des domaines traditionnellement masculins ?

Magali pense que l’amélioration passe par l’entraide et la solidarité : “Je crois qu’il est important de constituer des communautés au sein des entreprises où les femmes peuvent échanger entre elles sur les défis auxquels elles font face. C’est toujours rassurant de sentir que nous avons des alliées !”

Julia croit que ça passe par une implication auprès des jeunes. “Je pense qu’un moyen de le faire est de participer, d’une manière ou d’une autre, aux activités scolaires, comme les foires scientifiques. Les femmes développeuses chez Spiria devraient y aller pour parler du travail qu’elles font ici, comment elles y sont arrivées, quels sont les défis affrontés ou les opportunités qui les ont aidées.”

Vanessa pense aussi que ce que l’on propose aux jeunes est capital : “Il s’agit de commencer jeune. Il faut encourager les petites filles et leur présenter des sujets, des intérêts et des emplois dont elles ne soupçonnent peut-être même pas l’existence.” Par ailleurs, elle fait appel à un peu de solidarité masculine : “J’aimerais également que les hommes tendent la main à leurs collègues féminines. Soutenez-les dans les réunions, accentuez leur voix et demandez-leur d’exprimer leur opinion.” En d’autres termes, Erika lance un appel : “Donnez aux femmes une voix et une plateforme. Défendez-les. Amplifiez leur voix. Faites savoir aux autres femmes qu’elles font déjà bouger les choses dans le domaine des logiciels et qu’elles contribuent à ouvrir la voie vers un avenir plus inclusif. Laissez-les tracer leur propre chemin, et d’autres suivront. Montrez aux femmes que leur point de vue est précieux, que le sexisme, intentionnel ou non, est pris au sérieux.”

Zakia observe : “On ne peut pas embaucher plus de femmes que ce qu’il y a sur le marché. Il n’y a malheureusement pas beaucoup de femmes dans notre domaine.” Et elle rejoint Julia et Vanessa sur les pistes de solutions : “Il faut commencer à sensibiliser à un plus jeune âge. Au secondaire, c’est bien, mais c’est déjà trop tard dans certains cas ; les choix sur ce que l’on veut faire ou ne pas faire sont déjà faits. Il faut des activités et ateliers plus fréquents au primaire, et idéalement, il faut que ça fasse partie du programme scolaire.”

De son côté, Laura trouve que Spiria devrait faire des efforts plus soutenus pour avoir des femmes dans des rôles où l’on n’a pas l’habitude de les voir, par exemple au département TI ou dans le groupe des développeurs en chef (Dev Lead).

D’après vous, les femmes apportent-elles des atouts spécifiques au monde du développement logiciel ?

Pour Zakia, il faut voir les choses dans un contexte plus large, celui de l’inclusion et de la diversité : “Ce n’est pas juste ce que les femmes apportent, c’est plutôt ce que la diversité apporte. Plus il y a de diversité, plus on y gagne en différentes approches et façons d’aborder et de traiter les problèmes. C’est aussi le mélange de générations, un point auquel on pense moins souvent. On met souvent en avant ce que les plus anciens apportent aux nouveaux, mais on oublie tout ce que les jeunes nous apportent… Cette fraîcheur, cette spontanéité, de nouveaux points de vue et de nouvelles façons de faire. Cela nous pousse à nous remettre en question par moments. Sans oublier non plus toute la richesse que nous apporte la rencontre de différentes cultures, vécus et expériences.” 

Andreea pense que les femmes apportent une perspective différente indispensable et qu’elles ont aussi tendance à adopter une approche plus chaleureuse et plus humaine au sein de leurs équipes.

De ce qu’elle voit, Julia croit que les femmes sont plus organisées et plus minutieuses que les hommes, des qualités qu’elle juge très importantes dans le développement de logiciels.

Pour Isabelle, les logiciels sont meilleurs quand ils sont développés par des équipes qui ne sont pas monolithiques. “Pour mieux répondre aux besoins pluriels d’utilisateurs variés, ça prend des équipes diversifiées, avec des cerveaux différents qui ont des considérations et des perceptions différentes. On associe souvent les capacités de coopération et de compréhension aux gens qui s’identifient au genre féminin, et ces capacités sont un plus indéniable au sein d’une équipe.”

Erika est sur la même longueur d’onde et renchérit : “La multiplicité des perspectives est cruciale dans le développement de logiciels. Les solutions et les produits que nous concevons et développons doivent être représentatifs des besoins de leurs utilisateurs, et ces utilisateurs et leurs besoins peuvent être aussi compliqués et désordonnés que nous le sommes. Plus nous comprenons les utilisateurs et pouvons faire preuve d’empathie à leur égard, anticiper leurs besoins et répondre à leurs préoccupations, plus nous sommes efficaces et plus nous avons d’impact dans ce que nous faisons. Sans les femmes dans le monde du développement de logiciels, une perspective nous manquerait complètement.” Elle ajoute : “Par ailleurs, bien qu’il ne s’agisse absolument pas d’une qualité spécifique au sexe, les femmes apportent généralement un niveau plus élevé d’intelligence émotionnelle, de communication et d’empathie dans le monde du développement logiciel.”

Au cours de votre carrière, avez-vous déjà affronté une différence de traitement due au fait que vous êtes une femme ? Comment avez-vous réagi face à une telle situation ?

Si une partie du panel semble avoir échappé à ce regrettable cas de figure, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde.

Magali : “Non, j’ai eu la chance depuis le tout début de ma carrière, de travailler avec des équipes inclusives et des gestionnaires qui voulaient faire briller leurs équipes. Et sincèrement, homme ou femme, je crois que le minimum que nous pouvons demander, c’est d’évoluer dans un environnement de travail sain.”

Zakia ne pense pas non plus avoir vécu ça, mais peut-être en raison de son état d’esprit naturel : “Il se peut qu’il y ait eu des situations de ce type, mais je crois que je cherche toujours les raisons ailleurs. En n’ayant pas ce genre d’obstacles à l’esprit, je ne me suis pas non plus ajouté d’obstacles moi-même. Je fais toujours ce que j’ai à faire, du mieux que je peux, et un peu plus, et les choses viennent naturellement. Si on appréhende les problèmes, on finit souvent par les rencontrer. La pensée positive et la détermination, c’est un bon début pour prendre le bon chemin.”

Julia a évité ces situations, mais au prix d’une carapace dont elle essaie de se dessaisir aujourd’hui : “J’ai eu de la chance dans le sens où je ne pense pas avoir jamais été traitée différemment, mais je pense aussi que c’est en partie parce que tout le monde m’a toujours vue comme une personne forte, qui n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait et d’élever la voix pour être entendue. Cette caractéristique a donné aux autres l’impression que j’étais une personne dure et insensible. Au début, cela ne me dérangeait pas, et je ne voyais pas vraiment cette étiquette comme un problème. Peut-être que mon comportement était un reflet direct de l’environnement de travail dans lequel je me trouvais, ou simplement le fait que j’essayais de ne pas être perçue comme faible. À un moment donné, j’ai réalisé que ce n’était pas ainsi que je voulais être perçue, et que je devais changer et apprendre à m’affirmer sans passer pour une personne agressive. Certains des éléments essentiels de ce voyage vers la croissance professionnelle et personnelle étaient, et sont toujours, d’avoir une bonne équipe en qui je peux avoir confiance, et qui peut me faire confiance, d’observer les comportements que je ne voulais pas reproduire et de comprendre que demander de l’aide ou être sensible est acceptable. Il s’agit d’un processus d’amélioration continue qui nous permet de nous adapter aux nouvelles réalités d’un monde en constante évolution.”

Andreea a quant à elle connu la différence de traitement et elle aussi a dû modifier son comportement naturel pour se faire entendre : “Il est toujours étrange d’être une jeune femme d’une vingtaine d’années et de participer à des réunions organisées par et pour des hommes qui ne veulent ni n’ont besoin de votre opinion. Nous avons alors tendance à devoir parler plus fort, à nous présenter comme plus articulées, moins émotives et globalement plus masculines que notre nature le voudrait, pour que nos idées ou nos opinions soient entendues.”

De son côté, Laura a fait l’expérience d’un traitement différencié, non pas au sein de l’entreprise, mais de la part d’un client : “Oui, j’ai eu un client clairement misogyne, qui ne me parlait pas de la même manière qu’aux hommes. De son point de vue, j’étais dès le départ forcément incompétente. Il y a quelques années, ce genre de comportement pouvait énormément m’affecter, à tel point qu’il m’arrivait de perdre confiance en moi. Mais maintenant, avec la maturité et l’expérience, j’arrive à prendre beaucoup plus de recul face à ce genre de situation. Je me dis que je ne peux pas m’approprier les comportements problématiques des gens en général, et qu’ils ne me concernent pas. Ça m’aide à avancer et à toujours rester concentrée sur mes objectifs !”

Pour Erika, son expérience ne laisse planer aucun doute : “Absolument, 100 % oui. J’ai vécu toutes sortes d’expériences. Le fait de diminuer mes compétences ou mon expérience, de présupposer que je suis qu’une assistante, de me faire couper la parole, d’ignorer mes contributions, d’être considérée comme émotive pour avoir défendu ma voix. Et de subir des commentaires ou avances inappropriés de la part de clients comme de collègues. (…) J’ai appris à être ferme, à tenir bon et à défendre mes intérêts. Je rappelle poliment et indirectement mon expérience et la raison pour laquelle je suis là. Je pars aussi généralement du principe que la plupart des gens ne cherchent pas à nuire intentionnellement et ne sont pas conscients de l’impact de leurs actions. (…) Pour ce qui est des propos inappropriés, je pense qu’il faut adopter une approche de tolérance zéro. Il est important que les femmes — et les hommes — disposent d’un espace sûr pour partager ces problèmes en interne et pour bénéficier du soutien dont elles ou ils ont besoin pour se sortir de la situation.” Erika ajoute que cette tolérance zéro devrait être pleinement appliquée à l’égard des clients aussi, même au risque de nuire à la relation avec le client ou de perdre des revenus.

Sentez-vous qu’il y a comme un plafond de verre dans nos métiers ? Quel est votre conseil aux femmes qui veulent un rôle de leadership dans un domaine principalement masculin comme le développement logiciel ?

Pour Isabelle, le plafond de verre ne freine pas qu’en raison du sexe. “Plusieurs groupes peuvent être confrontés au plafond de verre  : les femmes bien sûr, mais aussi les personnes plus âgées, les plus jeunes ou les personnes issues de l’immigration. L’humain étant ce qu’il est, c’est à dire plus enclin à se rassembler avec ses semblables, comme l’ont démontré plusieurs études, l’inclusion demeure une quête qui demande beaucoup de persévérance.” Le conseil qu’offre Isabelle aux groupes qui sont confrontés à un plafond de verre est de miser sur leur expertise et leur crédibilité. “Pour les personnes dévouées, impliquées et passionnées, il sera beaucoup plus facile de briser ce plafond de verre. D’ailleurs, les équipes de direction ne devraient-elles pas être composées que de ce type de personnes ?” 

Pour Zakia, le plafond n’est pas forcément celui auquel on pense : “À vrai dire, je n’ai jamais senti de plafond, à part quand je m’en mettais un moi-même…”

Pour ce qui est des conseils pour atteindre un rôle de leadership, Magali croit que l’important est avant tout d’oser et s’assumer son ambition : “Il faut par tous les moyens essayer de se défaire du syndrome de l’imposteur. Il est important d’assumer ses succès et ne pas avoir peur de s’en attribuer le mérite. Parlez à votre gestionnaire de votre ambition, et préparez ensemble un plan de développement pour vous rendre au poste qui vous intéresse. La clé du succès est dans la préparation, le travail, et la communication. Qui ne demande rien n’aura rien.”

Julia confirme qu’il faut oser et ne pas avoir peur : “Parlez, affirmez-vous, soyez prêt à être questionnée et n’ayez pas peur d’être vous-même ! Les gens peuvent sentir quand les autres ne sont pas authentiques.”

Vanessa nous parle aussi d’affirmation : “Je vous encourage vivement à vous exprimer lorsque quelque chose ne va pas, même si ce n’est pas facile, même si personne ne vous écoute. Il s’agit de dire votre vérité et de savoir qu’au bout du compte, vous avez fait ce qu’il fallait faire. Chaque fois que vous le faites, vous aidez à ouvrir la voie à une autre femme. Le changement n’est pas instantané, soyez patiente. C’est un jeu de longue haleine, n’abandonnez pas.”

Et donc, à votre avis, quelles sont les qualités essentielles pour exercer un bon leadership ? 

Magali, qui a un rôle de leadership chez Spiria en tant que directrice des finances, partage ses conseils sur la base de sa propre expérience : “Selon moi, un bon leader fait preuve d’authenticité et d’intégrité. L’idée est d’installer un sentiment de confiance au sein de l’équipe. Et je dirais également d’oser influencer, d’encourager à se dépasser et à prendre des risques. C’est ce qui fait grandir une équipe et amener les projets au prochain niveau. Et bien sûr, la clé est d’être bien entourée ! Et c’est encore mieux si les gens qui font partie de l’équipe ont une expertise encore plus poussée que la nôtre. Déléguons à ces experts qui amèneront différents points de vue et feront avancer les projets de façon certainement plus efficace.”

Pour instaurer ce sentiment de confiance au sein de l’équipe, Zakia nous dit qu’il faut “être à l’écoute, empathique et surtout, être soi-même. Il ne doit pas y avoir de contradiction entre ce qu’on dit et ce qu’on fait”.

L’empathie et l’intégrité sont des valeurs reviennent souvent. “L’empathie, l’intégrité et la capacité d’écoute sont, à mon avis, les qualités essentielles d’un bon leader. Et je suis heureuse de dire que j’observe ces qualités dans l’équipe de direction de Spiria,” nous dit Julia.

Pour Laura, un bon leadership passe par l’écoute, l’expérience et le fait d’être un bon orateur. Pour Vanessa, cela passe aussi par la capacité d’écoute, et aussi par celle d’être inspirant et motivant. “Un bon leader est quelqu’un qui montre l’exemple. Il inspire ceux qui l’entourent, les met au défi et, surtout, les écoute. Les leaders forts sont transparents et reconnaissent leurs erreurs. Ils doivent être les plus fervents supporteurs de leur équipe et, lorsque les temps sont durs, ils doivent prendre le dessus et protéger l’équipe.”

“Selon moi, un bon leader doit avoir une vision claire des objectifs à atteindre, il doit savoir bien communiquer cette vision tout en étant capable d’inclure les idées de son équipe dans son plan de match. Ça paraît simple à dire, mais ce n’est pas si évident à appliquer. Ça prend avant tout une bonne confiance en soi pour fixer des objectifs clairs et réalistes,” nous explique Isabelle. “Aussi, une bonne dose d’humilité est nécessaire pour être en mesure d’ajuster son plan de match en fonction des idées de ses collaborateurs.”

Robert K. Greenleaf avait introduit le concept “leadership serviteur” (servant leadership) au début des années 1970. L’ayant découvert, Andreea en est une enthousiaste avocate : “Quelqu’un m’a récemment fait découvrir le concept de leadership serviteur et depuis, je ne peux plus m’en passer ! Je pense que ce concept incarne exactement ce qu’est un bon leader : nourricier, présent, au service de son équipe, et surtout, qui comprend que sa personne n’est pas le centre de la Terre. Un projet n’ira pas loin avec seulement un manager et personne pour faire le travail, tout comme une entreprise n’est qu’un nom sans ses employés !”

Enfin, Erika nous partage un point de vue dans la même lignée : “Un bon leader permet à ses collaborateurs de prendre des risques, de prendre des décisions éclairées et de développer leurs compétences respectives. Il fait confiance à son équipe et la soutient dans ses succès comme dans ses échecs. Ils adoptent une approche du leadership centrée sur l’humain.”

Avez-vous des souhaits ou des prédictions pour l’avenir de l’industrie technologique ? 

Notre panel est unanime à bien sûr vouloir à l’avenir plus de femmes et d’inclusivité dans notre industrie, et plus particulièrement dans les rôles de leadership. Erika ajoute aussi que nous devrions être plus concernés par l’éthique. “Ce n’est pas parce qu’on peut le faire qu’on doit le faire, et je crois que nous devons être plus attentifs à l’impact de la technologie à mesure qu’elle s’intègre dans notre vie quotidienne”.

Avez-vous un ou plusieurs conseils à donner à la prochaine génération ?

Andreea : “Laissez à la porte votre honte, votre syndrome de l’imposteur et votre tendance à vouloir plaire à tout le monde !

Laura : “Restez-vous même et fidèle à vos convictions.”

Isabelle : “Rêvez, travaillez, persévérez et soyez généreux ! L’effort n’est pas une valeur très à la mode, mais pour être fier de soi, il faut s’accomplir et pour y arriver, il faut travailler fort et surtout persévérer !”

Julia : “En ces temps de folie où nous vivons, ne sous-estimez pas le pouvoir de la connaissance de notre passé. Tout comme au travail, nous apprenons de l’expérience, la nôtre et celle des autres. Demandez de l’aide, nous ne savons pas tout. Nous sommes beaucoup plus forts, et moins stressés lorsque nous travaillons ensemble. Alors, tendez la main dès que vous en ressentez le besoin.”

Vanessa : “Ne laissez personne atténuer votre lumière, même pas vous-même. Vous avez tant à offrir au monde, laissez-vous briller. En faisant cela, vous inspirez les autres à faire de même. Et ne tombez pas dans le piège de la société qui consiste à opposer les femmes les unes aux autres, nous sommes plus fortes ensemble.”

Zakia : “Osez ! Sortez de votre zone de confort et des sentiers battus, tracez votre propre chemin !”

Pout terminer, qu’est-ce qui vous inspire ?

Andreea : “La gentillesse et la bravoure des gens bien. Toute la beauté que notre planète a à offrir. Et l’amour innocent et inconditionnel que les chiens portent à leurs humains.”

Isabelle : “Ce qui m’inspire, ce sont les gens qui ont des idées simples et inusitées qui permettent d’améliorer le sort d’une communauté ou de la société dans son ensemble. Je suis très inspirée par ceux qui arrivent à mettre en œuvre un projet auquel, au départ, personne ne croyait. Vous savez, ces histoires de gens qui ont persévéré pour réaliser un projet fou.  Toutes les histoires de passion, de courage et de persévérance m’inspirent et j’essaie d’inclure ces valeurs dans mon parcours.”

Julia : “Des gens qui travaillent ensemble, s’entraident et s’amusent en même temps. Travailler fort, s’amuser fort.”

Laura : “De voir des femmes se battre pour casser les stéréotypes. De voir la parole se libérer autour des concepts et de l’approche féministe — et pour une fois, c’est là que je trouve que les réseaux sociaux ont un pouvoir d’influence positive immense. Et de voir que cela bouge. Doucement certes, mais ça bouge quand même.”

Vanessa : “Je suis très inspirée par les femmes immigrées de ma famille et celles que j’ai croisées au cours de ma vie. Si je suis dans ce pays aujourd’hui, c’est grâce au sacrifice et au travail acharné de ma grand-mère, Carmen Estrada, et je pense souvent à elle quand les temps sont durs. Elle s’est battue pour travailler dans une banque à un très jeune âge, elle a soutenu financièrement sa famille lorsque son père a été tué pour avoir parlé contre la dictature en Espagne et tout ce qu’elle a fait était pour sa famille. Pour moi, elle était ma douce grand-mère, mais en grandissant, j’ai compris la force exceptionnelle de cette femme. Sur une note plus légère, je suis inspirée par la gentillesse des étrangers. Quand il n’y a apparemment rien à gagner pour eux, une vraie bonne action.”

Zakia : “Les défis. Avoir le sentiment de pouvoir faire une différence dans la qualité de vie et la progression de carrière des gens. Et surtout, rendre leur vie professionnelle plus agréable et motivante.”