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Récap techno de la semaine - № 177 - Piège à GPS, émoji fourmi, mémojis Apple, Infobar XV, robot chimiste

20 juillet 2018.

Piège à GPS

GPS navigation.

© iStock.

Des chercheurs ont mis au point un kit qui se fait passer pour des satellites GPS afin de tromper les récepteurs à proximité et d’amener les conducteurs à se diriger dans une mauvaise direction. L’équipe, formée de chercheurs de Microsoft, de Virginia Tech aux États-Unis et de l’Université des sciences et technologies électroniques de Chine, a détaillé dans un article publié ce mois-ci une méthode d’envoi de faux paquets de données satellitaires permettant de tromper les téléphones intelligents et les systèmes de navigation intégrés des voitures. Il est ainsi possible de faire changer à distance les routes indiquées par les dispositifs, le tout avec une précision allant jusqu’à 95 %. Leur appareil est à base de Raspberry Pi et utilise seulement 223 USD de composants. “Notre mesure montre que la portée effective du ‘spoofing’ est de 40 à 50 mètres”, écrivent les chercheurs. Inquiétant…

Ars Technica, “A $225 GPS spoofer can send sat-nav-guided vehicles into oncoming traffic.”

 

Le regard d’une entomologiste sur les fourmis émojis

Ants emojis.

Sous le pseudonyme de CurlicueCal se cache une titulaire d’un doctorat en entomologie qui a fait des études sur le comportement des fourmis. Récemment, CurlicueCal a évalué sur son Tumblr les émojis représentant une fourmi, ceux de Microsoft, d’Apple, de Facebook, de Twitter et de bien d’autres. D’un point de vue myrmécologique, le pire des émojis est selon elle celui de Mozilla, puisqu’il ne s’agit tout simplement pas d’une fourmi, mais d’un termite. Parmi les bien notées, on trouve la fourmi de Facebook, jugée élégante, et celle de Messenger, “un mélange audacieux et stimulant de photoréalisme et de caricature”. La fourmi qui se démarque le plus est, selon l’auteure, celle d’Apple avec une note de 11 sur 10. Une opinion qui n’est pas partagée par tout le monde.

Ants emojis.

“Cela me met en colère”, écrivait Stéphane De Greef, un ingénieur belge en environnement, lors de la sortie d’iOS 11.2. “Pourquoi corriger l’émoji alors qu’il était correct ? L’ancienne [la fourmi iOS 11.1] était une mignonne fourmi du genre Lasius et maintenant, nous avons cette monstruosité ronde, sans pétiole et avec des grosses pattes duveteuses” ajoutait De Greef, qui aime photographier les fourmis dans la nature. Cet émoji “ressemble honnêtement plus à une araignée qu’à une fourmi”, protestait Joanie King, une entomologiste qui étudie le comportement social des fourmis à l’Université A&M du Texas. Pour notre part, nous aimons bien la fourmi de Google avec son air surpris, mais nous ne sommes pas des spécialistes des insectes…

CurlicueCal, “An entomologist rates ant emojis.”

Quartzy, “Biologists are bugged about the ant emoji.”

The Daily Ant, “New iOS ant emoji enrages entomologist.”

 

Les dirigeants d’Apple en mémojis

Apple executive profiles.

Le mardi 17 juillet, pour fêter la journée mondiale de l’émoji, Apple a modifié la page dédiée à son équipe de direction. De Tim Cook à Eddy Cue, en passant par Craig Federighi et Jonathan Ive, toutes les photos ont été remplacées par des mémojis, ces avatars personnalisables façon émoji qui sont apparus avec iOS 12 et qui sont animables avec le capteur Face ID de l’iPhone X. Pour ajouter à la fête, Apple a aussi dévoilé plus de 70 nouveaux émojis qui seront ajoutés au cours de l’année dans iOS 12, watchOS 5 et macOS Mojave. Les nouveaux designs d’émojis, créés sur la base de caractères approuvés dans Unicode 11.0, incluent encore plus d’options de cheveux pour mieux représenter ceux qui ont des cheveux roux, gris ou encore des cheveux bouclés, et même ceux qui n’ont plus de poils sur le crâne.

The Verge, “Apple replaced its executive portraits with Memoji.”

The Verge, “Apple adding 70 new emoji including super hero, cupcake, and redheads to iOS 12.”

 

Téléphone Infobar XV

Infobar XV.

Infobar XV. © Buzzap!(バザップ!).

Pour fêter les 15 ans de son téléphone Infobar, la société japonaise KDDI Iance en octobre prochain une troisième édition de l’appareil, et c’est certainement la plus séduisante. Bien sûr, il s’agit toujours d’un téléphone Android aux fonctionnalités basiques (“feature phone”), mais son design exceptionnel, dû à Naoto Fukasawa, le rend vraiment unique. L’infobar XV sera offert en trois couleurs : le classique Nishikigoi (carpe koï, rouge et bleu), Nasukon (bleu) et Cherry Berry (cerise). Il peut lancer des applications présélectionnées, mais il n’y a pas d’accès au Play Store. Il mesure 48 mm x 138 mm x 14 mm, son poids n’est pas encore spécifié et l’écran est un 3,1 pouces WVGA à cristaux liquides d’environ 8 millions de pixels. Le téléphone a également un appareil photo arrière de 8 MP, une batterie de 1 500 mAh, un stockage microSDHC extensible (jusqu’à 32 Go), LTE, Wi-Fi. Malheureusement pour nous, ce téléphone, au prix encore inconnu, ne sera disponible qu’au Japon.

Trois générations d’Infobar.

Trois générations d’Infobar (2003, 2007, 2018). © Buzzap!(バザップ!).

Circuit Breaker, “The 15th-anniversary Infobar is a beautiful Japanese Android feature phone.”

Android Police, “The INFOBAR xv is a gorgeous Japanese feature phone that can run a limited number of Android apps.”

 

Robot chimiste

Chemistry robot.

Le robot chimiste. © Lee Cronin.

Une équipe de l’Université de Glasgow a jumelé un système d’apprentissage machine avec un automate capable d’exécuter et d’analyser des réactions chimiques. Le résultat est un système qui peut étudier toutes les réactions possibles à partir d’un ensemble donné de matières premières. Un algorithme d’apprentissage automatique permet au robot d’être capable de prédire le résultat de combinaisons non testées avec une précision de plus de 80 pour cent dès qu’il a testé au hasard 10 % des réactions potentielles. Une fois qu’il a construit un modèle, le système peut déterminer qu’elles sont, parmi les combinaisons restantes, celles qui sont les plus susceptibles de produire un résultat afin de les tester en priorité. Le système peut continuer jusqu’à ce qu’il atteigne un certain nombre de réactions, s’arrêter après qu’un certain nombre de tests se révélant infructueux, ou simplement tester toutes les combinaisons possibles. Matériellement, le robot est constitué de réservoirs contenant les produits chimiques qui alimentent des chambres de réactions. Trois spectromètres (IR, masse et RMN) se chargent d’analyser les résultats des réactions.

Ars Technica, “AI plus a chemistry robot finds all the reactions that will work.”

 

Podcast IoT

Shop Talk Show.

Dale Sande et Kianosh Pourian, de Spiria Boston, ont enregistré un podcast d’une durée d’une heure dans le cadre de l’émission sur Internet Shop Talk. Bien sûr, ils y parlent de leur spécialité et passion : l’Internet des Objets. Si le sujet vous intéresse et vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à les écouter. (En anglais.)

Shop Talk, “#320 Internet of Things.”