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Récap techno de la semaine - № 167 - Android Things, ZTE, Atlas et SpotMini, Benny’s Spaceship Adventure, Rubik’s cube

11 mai 2018.

Lancement officiel d’Android Things 1.0

Rainbow HAT.

Android Things Rainbow HAT de Pimoroni. © Pimoroni Ltd.

Lors de sa conférence annuelle des développeurs, Google a annoncé le lancement officiel de sa plateforme Internet des objets. Comme Android TV, Android Automotive ou Wear OS, Android Things est une variante du système d’exploitation Android conçue spécifiquement pour fonctionner sur les objets connectés. Ceux-ci n’ont pas vraiment besoin d’une interface utilisateur complète comme c’est le cas pour un téléphone intelligent ou un ordinateur portable. Android Things est donc une version extrêmement allégée de l’OS. Ce qui fait la particularité de la solution Google, c’est qu’elle est accompagnée d’un dispositif centralisé de mises à jour, ce qui est important pour garantir la sécurité de l’objet connecté. Avec Android Things, c’est Google, et non les développeurs d’objets, qui demeure responsable de l’envoi de nouvelles mises à jour. Cela garantit que chaque fois qu’un nouveau correctif de sécurité pour Android est publié, il sera envoyé immédiatement aux appareils Android Things (ce qui contrastera avec les délais parfois forts longs que connaissent les téléphones Android). Les développeurs peuvent gérer les mises à jour du logiciel de leurs flottes d’objets connectés via une interface en ligne baptisée Android Things Console. La contrepartie de ce système est que seules des plateformes matérielles agrées par Google peuvent utiliser Android Things. Pour cette version 1.0, seuls les systèmes sur module (SoMs) de type NXP i.MX8M, Qualcomm SDA212, Qualcomm SDA624 et MediaTek MT8516 sont supportés. Pour le prototypage seulement, les NXP i. MX7D et le Raspberry Pi 3 Model B sont aussi utilisables. Google promet 3 ans de mises à jour gratuites pour chaque appareil. Le modèle économique demeure assez obscur… et on ne comprend pas bien ce qui se passe au bout de trois ans.

Ars Technica, “Android Things 1.0 launches, Google promises 3 years of updates for every device.”

 

ZTE, première victime de la guerre commerciale américaine

ZTE Corporation.

CLe fabricant chinois de téléphones ZTE Corporation, fondé en 1985 et qui emploie 75 000 personnes, annonce mettre fin à ses opérations et sera probablement conduit à la faillite sauf revirement exceptionnel de l’administration Trump. ZTE est le numéro 2 du secteur du téléphone intelligent en Chine, après Huawei, et le numéro 4 aux États-Unis.

Les activités de ZTE sont devenues intenables après qu’une décision du gouvernement américain ait interdit aux entreprises américaines d’exporter des technologies vers l’industriel chinois. ZTE est fortement tributaire des composants fabriqués aux États-Unis, en particulier les puces Qualcomm. Selon Reuters, hors logiciel, au moins 25 % des composants des téléphones de ZTE provenaient d’entreprises américaines. L’interdiction d’exportation comprend aussi la suite standard d’applications Android de Google (qui inclue Google Maps et le Play Store). L’année dernière, ZTE avait admis avoir élaboré un plan pour vendre des technologies américaines à l’Iran et à la Corée du Nord en violation des lois américaines sur les sanctions. ZTE a payé 890 millions de dollars en pénalités et a déclaré avoir réglé le problème et réprimandé les employés coupables. Mais le mois dernier, l’administration Trump a accusé ZTE de continuer à mentir au gouvernement américain, alléguant que les employés coupables n’avaient pas été sanctionnés par la direction de l’entreprise.

L’autre grand fabricant chinois de téléphones intelligents, Huawei, a eu du mal à conclure des accords avec les opérateurs téléphoniques américains en raison des pressions exercées par les organismes de réglementation américains qui s’inquiètent de la sécurité nationale.

Ars Technica, “The Trump administration just forced smartphone maker ZTE to shut down.”

 

Des nouvelles d’Atlas et de SpotMini

SpotMini 2017.

SpotMini 2017. © Boston Dynamics.

Boston Dynamics a publié aujourd’hui deux vidéos sur YouTube qui illustrent les progrès réalisés par ses robots Atlas et SpotMini. Celle de SpotMini est la plus intéressante : on y voit le quadrupède qui navigue de façon autonome sur une route désignée à travers un bureau et un laboratoire. Avant le test, le robot est conduit manuellement à travers l’espace afin qu’il puisse construire une carte de l’espace en utilisant les données visuelles des caméras montées à l’avant, à l’arrière et sur les côtés du robot. Pendant la course autonome, SpotMini utilise les données des caméras pour se localiser sur la carte et pour détecter et éviter les obstacles. Une fois que l’opérateur appuie sur « GO » au début de la vidéo, le robot est livré à lui-même. Le temps de marche total pour cet itinéraire est d’un peu plus de 6 minutes (les codes QR visibles dans la vidéo sont utilisés pour mesurer la performance, pas pour la navigation).

Circuit Breaker, “Boston Dynamics’ robots are learning how to run outside and navigate autonomously.”

 

Machine à boules en briques Lego

Benny’s Spaceship Adventure.

Benny’s Spaceship Adventure. © Renegade Bricks.

Benny’s Spaceship Adventure est une machine à boules entièrement opérationnelle, construite avec plus de 15 000 briques Lego, par Bre Burns, une super fan de Lego. Chaque morceau du jeu (à l’exception du contreplaqué pour le transporter) est fabriqué à partir de pièces Lego officielles : des élastiques Lego sur les “bumpers”, des LED Lego, et même les sources d’alimentation (boîtier de batterie Lego Power Functions ou un régulateur de vitesse Lego Trains branché dans une prise de courant). Trois briques programmables Lego Mindstorm NXT connectées via Bluetooth contrôlent les scores, le son et l’électronique ; les capteurs tactiles, les capteurs de couleur, les capteurs de lumière et les capteurs à ultrasons offrent un certain nombre de façons différentes d’interagir avec la bille. La logique du jeu a été entièrement programmée en utilisant l’environnement natif NXT-G.

The Brothers Brick, “Working LEGO pinball machine built from 15,000 bricks features Benny in all his Classic Space glory.”

Ars Technica, “A functional pinball machine made entirely from Lego bricks.”

 

4.22 secondes : nouveau record du monde

Rubik’s cube.

Rubik’s cube. © iStock.

Un nouveau record du monde avec le cube de Rubik a été établi par Feliks Zemdegs, qui a résolu le cube en 4,22 secondes. Ce n’est pas le premier record du monde pour le “speedcuber” australien de 22 ans — il avait déjà remporté le record du monde à 4,73 secondes en 2016. Cette année, il a amélioré son jeu et récupéré le titre des mains d’un Américain, Patrick Ponce, champion du monde en 2017. Mais peu importe à quel point vos doigts sont agiles, à la fin de la journée, c’est une machine, et non un humain, portera toujours la vraie couronne du Rubik’s cube.

CNET, “A man called Feliks Zemdegs smashed the Rubik’s cube world record..”