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Récap techno de la semaine - № 229 - Unix a 50 ans, réparations d’iPhone, téléphones 64 Mpx, Eben Upton, Insta360 Go

30 août 2019.

Unix a 50 ans

Ken Thompson (sitting) and Dennis Ritchie (standing) in front of a PDP-11.

Ken Thompson (assis) et Dennis Ritchie (debout) devant un PDP-11, vers 1972. © Bell Labs.

Dans les années 60, les Laboratoires Bell participaient à un projet avec le MIT et General Electric ayant pour objectif de mettre au point un système de temps partagé. Les ordinateurs de l’époque étant très coûteux, il s’agissait de partager les ressources entre différents utilisateurs. Insatisfaite de l’avancement du projet, appelé Multiplexed Information and Computing Service (Multics), la direction des Laboratoires Bell s’est finalement retirée en mars 1969. Ken Thompson, un programmeur de Bell qui avait travaillé sur Multics, a alors décidé d’écrire son propre système. Assisté de Dennis Ritchie, le futur créateur du langage C, il imagine un système de hiérarchie de fichiers, les concepts de processus et de fichiers de périphérique, une interface en ligne de commande et de petits utilitaires aux fonctionnalités correspondant à celles de Multics. En août 1969, la femme et le fils de Thompson sont partis en vacances pendant trois semaines pour voir la famille à Berkeley, et Thompson décide de passer ce temps à écrire un assembleur, un éditeur de fichiers et un noyau pour gérer le processeur de l’ordinateur DEC PDP-7 sur lequel il travaille. En septembre, le PDP-7 tourne sous son nouveau système d’exploitation. Il ne restait plus qu’à trouver un nom. Calquée sur Multics, la première dénomination proposée fut Unics, pour Uniplexed Information and Computing Service, ce qui deviendra Unix en 1970.

DEC PDP-7.

DEC PDP-7. Wikimedia Commons (CC SA 1.0).

YouTube, “Unix History.”

Wikipedia, “History of Unix.”

Ars Technica, Richard Jensen, “Unix at 50: How the OS that powered smartphones started from failure.”

 

Apple s’ouvre aux réparateurs indépendants

Technician repairing a smartphone.

© iStock.

Apple a longtemps fait barrage aux petits réparateurs indépendants, refusant de leur fournir des pièces détachées pour iPhone. La politique en la matière semble d’assouplir du côté de Cupertino. Il sera désormais possible pour ces réparateurs d’acheter directement à Apple les mêmes pièces détachées, manuels de diagnostic/réparation et outils spéciaux que ceux vendus aux entreprises agréées (Apple Authorized Service Provider). Notez toutefois que si votre téléphone est sous garantie, il vous faudra passer par un Apple Store ou un AASP. Ce nouveau programme est pour l’instant limité aux États-Unis, mais devrait s’étendre. Les ateliers de réparation indépendants peuvent demander à Apple de s’inscrire gratuitement au programme, bien qu’il y ait certaines conditions comme l’exigence de certifications pour les techniciens. (Apple dit que le processus de certification est également gratuit.) Cependant, on se souvient qu’Apple a aussi fait pression contre les projets de loi de « droit à la réparation », un droit qui permettrait aux consommateurs et aux entreprises tierces d’obtenir plus facilement des pièces de rechange pour leurs appareils.

The Verge, Jacob Kastrenakes, “Apple will let more independent repair shops buy ‘genuine’ iPhone parts.”

 

Premiers téléphones 64 mégapixels

Redmi Note 8 Pro.

Redmi Note 8 Pro. © Xiaomi.

Dans un billet posté sur Weibo le 27 août, le fabricant chinois Realme a dévoilé un nouveau téléphone équipé d’une caméra 64 Mpx qui fait probablement appel au nouveau capteur de Samsung, l’Isocell Bright GW1. Ce Realme XT est équipé d’un écran 6,4 pouces (1080 x 2 340), d’un Snapdragon 712 et de 4 Go de RAM. Le lendemain, le 28 août, c’était au tour de Xiaomi d’annoncer un téléphone 64 Mpx, le Redmi Note 8 Pro. Cet appareil a des caractéristiques similaires à celle du téléphone de Realme, si ce n’est qu’il est équipé du processeur octocœur Helio G90T qui est optimisé pour les jeux. Ces annonces sont toutefois un peu trompeuses, car la plupart du temps, si la lumière ambiante n’est pas excellente, l’Isocell Bright GW1 fusionne les données de 4 pixels adjacents, ce qui donne en sortie un fichier de « seulement » 16 Mpx. Bref, vous n’aurez pas toujours des fichiers de 9 216 x 6 912 px (ce qui vaut mieux si vous voulez ne pas rapidement saturer votre stockage). Ces téléphones sont destinés aux marchés chinois et indien et leur prix tourne autour de 200 USD.

Circuit Breaker, Jon Porter, “This is the first phone with a 64-megapixel camera.”

Circuit Breaker, Sam Byford, “Xiaomi announces another 64-megapixel phone because those are a thing now.”

 

Entretien avec Eben Upton

Eben Upton.

Eben Upton. Anthony Harvey, TechCrunch (CC BY 2.0).

Stephen Cass d’IEEE Spectrum s’est brièvement entretenu avec Eben Upton, le créateur du populaire Raspberry Pi. Ce dernier explique comment le design du mini-ordinateur a évolué, notamment pour répondre aux besoins d’une clientèle de plus en plus professionnelle qui utilise l’appareil pour du prototypage et des applications industrielles. On apprend dans cet entretien que la puissance de l’appareil a été multipliée par 40 entre le premier Pi et l’actuel Pi 4 et que le processeur arrivera bientôt à la limite de l’empreinte thermique possible sur un Raspberry Pi. Ce qui fait qu’il n’y a plus assez de marge pour multiplier encore par 40 les performances et qu’il n’y aura sans doute jamais de Pi 9.

IEEE Spectrum, Stephen Cass, “Eben Upton on the Raspberry Pi’s industrial crossover and why there will never be a Pi 9.”

 

Mini camera Insta360 Go

Insta360 Go.

Insta360 Go. © Insta360.

Insta360 s’est fait connaître par ses caméras à 360°, mais la nouvelle Go est conventionnelle et produit des vidéos 1080p à 25 ips. Ce qui est bien moins conventionnel, c’est qu’elle est vraiment toute petite (5 cm de haut) et ne pèse que 18,3 grammes. Grâce à une base aimantée et un clip, vous pouvez l’attacher à peu près n’importe où, sur votre casquette, autour de votre cou ou de celui de votre chat (un collier magnétique est fourni avec l’appareil), pour capturer facilement des clips vidéo de 30 secondes maximum. La Go est équipée d’une stabilisation très performante et propose aussi des fonctions time-lapse et hyperlapse. Il est également possible de prendre des photos carrées, d’une résolution de 2 560 x 2 560 px. Comme vous vous en doutez sans doute, la principale limitation de cette caméra est l’autonomie. La petite batterie ne permet d’enregistrer que 200 clips d’une moyenne de 20 secondes. Cet amusant gadget n’est pas donné non plus : 200 USD (oui, nous détestons écrire 199,99 USD…).

Digital Photography Review, Lars Rehm, “The Insta360 Go is a 20 gram wearable cam with FlowState stabilization.”