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Récap techno de la semaine - № 218 - ZenBook Pro Duo, Asus Prime Utopia, HiddenWasp, oreillette Yono, réseaux sociaux

31 mai 2019.

L’extravagant ZenBook Pro Duo

ZenBook Pro Duo

ZenBook Pro Duo

ZenBook Pro Duo. © ASUSTeK Computer Inc.

Au salon Computex, le constructeur Asus a présenté un ordinateur portable complètement extravagant : le ZenBook Pro Duo, qui comporte non seulement un écran principal OLED 4K de 15 pouces, mais aussi un second écran 32:9 IPS tactile (3 840 × 1 100 px) qui vient au-dessus du clavier. Quelle utilité me direz-vous ? Imaginez par exemple y afficher les applications que vous utilisez ou monitorez tout au long de la journée, mais qui ne constituent pas votre tâche principale, par exemple Slack et une fenêtre de terminal. C’est d’autant plus facile qu’il est possible d’avoir deux écrans virtuels 16:9 1080p sur cet écran secondaire. Les designers et graphistes peuvent aussi l’utiliser pour afficher les toujours très nombreuses palettes d’outils de leurs logiciels de création et utiliser le 4K uniquement pour l’affichage plein-écran de leur œuvre en cours. On notera qu’il y a même un troisième écran (!), puisque le trackpad à droite est en mesure d’afficher un pavé numérique.

Les autres spécifications du ZenBook Pro Duo peuvent être assez puissantes : l’ordinateur peut être configuré au maximum avec un Intel Core i9 à 8 cœurs et une puce graphique Nvidia GeForce RTX 2060. Il offre un port Thunderbolt 3, deux ports USB-A, un port HDMI et une prise audio. Asus a également annoncé le Zenbook Duo, une version plus petite de l’ordinateur portable à double écran, avec un écran principal de 14 pouces, un écran secondaire de 12,6 pouces, un processeur Intel Core i7 et une puce graphique Nvidia GeForce MX250 dans la meilleure configuration. Le prix des deux portables n’a pas encore été annoncé (sans doute assez élevé au vu des caractéristiques), mais Asus indique qu’ils seront disponibles au troisième trimestre 2019.

The Verge, “The Asus ZenBook Pro Duo is an extravagant laptop with two 4K screens.”

 

Asus Prime Utopia

Asus Prime Utopia

Jonney Shih, président d’Asus, présente le concept de carte mère Prime Utopia au Computex 2019. © ASUSTeK Computer Inc.

Asus, le fabricant taïwanais qui a démarré en 1989 par la production de cartes-mères à Taïwan, fête aujourd’hui ses 30 ans d’existence et en profite pour montrer sa vision du futur pour les PC desktop avec le concept Prime Utopia. L’idée est de sortir de l’hégémonie de la spécification de carte-mère ATX d’Intel, qui fut créée en 1995 et qui fait que les ordinateurs d’aujourd’hui sont encore conçus sur un standard vieux d’un quart de siècle. C’est certain qu’il faudrait maintenant un nouveau standard pour les PC Intel et il semble que la principale ambition d’Asus avec ce prototype est justement d’engager la conversation autour d’une spécification plus moderne. Cependant, même Intel s’est déjà cassé les dents sur le sujet en 2004 avec le format de carte BTX. Il s’agissait d’une rationalisation de l’ATX, en remédiant par exemple au fait que la puce dédiée au contrôle des ports USB se trouve à l’opposé de l’arrière de l’ordinateur. Mais les assembleurs et vendeurs de boîtiers n’ont pas suivi, ce qui a coulé le projet… L’un des aspects du concept d’Asus qu’on voudrait avoir tout de suite est le traitement des entrées-sorties en composants modulaires Mini-PCIe qu’il serait possible de connecter à chaud.

Asus Prime Utopia

Asus Prime Utopia. © PCWorld, A. P. Murray.

The Verge, “The Asus Prime Utopia is a radical concept for the future of motherboards.”

PCWorld, “Kill ATX? The radical Asus Prime Utopia looks like a PC plucked from an alternate timeline.”

 

Un logiciel malveillant sur Linux passé sous le radar

European Hornet (Vespa crabro).

Frelon européen (Vespa crabro). © iStock.

Des chercheurs ont découvert sur Linux un logiciel malveillant sophistiqué qui échappe à la détection avec les 59 logiciels antivirus du marché, et qui semble être activement utilisé dans des attaques ciblées. Baptisé HiddenWasp, il s’agit d’une complète « suite logicielle malveillante » incluant un cheval de Troie, un rootkit et un script de déploiement initial. On ne sait pas encore comment les ordinateurs sont infectés, mais on sait que l’objectif du logiciel est la prise de contrôle de l’ordinateur hôte, avec la possibilité de télécharger et d’exécuter du code, de télécharger des fichiers et d’exécuter une variété d’autres commandes. Il semble différent de la plupart des logiciels malveillants sur Linux, qui existent seulement pour effectuer des attaques par déni de service ou miner des cryptomonnaies. Certaines parties de son code semblent empruntées au fameux botnet Mirai. Afin de vérifier si votre système est infecté, vous pouvez rechercher les fichiers ld.so – si l’un des fichiers ne contient pas la chaîne /etc/ld.so.preload, il y a un risque que vous ayez été piqué par la guêpe.

Intezer, “HiddenWasp malware stings targeted Linux systems.”

Ars Technica, “Advanced Linux backdoor found in the wild escaped AV detection.”

 

Augmenter ses chances de grossesse

Playdate

Playdate

Yono. © Yono Labs.

La grossesse peut être une aventure aléatoire, comme toutes les femmes — et leurs partenaires — le savent. S’il est maintenant possible d’éviter la grossesse, tomber enceinte est loin d’être toujours garanti, au grand désarroi de nombreuses mères pleines d’espoir. Voici maintenant un nouvel appareil dans leur arsenal : l’oreillette Yono. Ce petit appareil portable, qui se place dans l’oreille, surveille la température corporelle d’une femme et d’autres signaux toute la nuit. Les données sont ensuite « nettoyées » et normalisées à l’aide d’un algorithme, afin d’enlever le bruit et les mesures non pertinentes, ce qui permet de mieux prédire les jours de fertilité. Vanessa Xi, fondatrice de Yono Labs, explique que son produit est né d’une « expérience personnelle douloureuse ». Le Yono est déjà sur le marché : Xi explique que son équipe a sorti une version bêta pour tester en 2017 et qu’elle n’a cessé d’améliorer l’appareil depuis lors.

IEEE Spectrum, “A wearable that helps women get / not get pregnant.”

 

Moins de temps sur Facebook

Social Media.

© iStock.

Passez-vous moins de temps qu’avant sur Facebook ? Sachez que vous êtes loin d’être seul, c’est une tendance générale. Selon une étude de la société eMarketer, le temps passé quotidiennement sur Facebook a diminué en moyenne de 3 minutes pour les utilisateurs américains en 2018, avec 38 minutes par jour contre 41 minutes en 2017. eMarketer s’attend à ce que l’utilisation baisse encore en 2019. Debra Aho Williamson, analyste principale chez eMarketer, attribue cette régression aux changements apportés au fil d’actualité de Facebook qui ont réduit les affichages de contenus « click-bait », ainsi qu’à un manque général de popularité chez les adolescents, ce qui est inquiétant pour l’avenir de la plateforme. De son côté, Snapchat voit son utilisation demeurer stable d’une année sur l’autre avec 26 minutes par jour tandis qu’Instagram est sur une croissance régulière, passant de 22 minutes en 2016 à 26 minutes en 2018, avec une projection de 29 minutes pour 2021. En additionnant l'usage de Facebook, Snapchat et Instagram, on constate que les Américains (de plus de 18 ans) passent en moyenne 1 h 30 par jour sur ces réseaux sociaux. Ce qui paraît énorme. Mais les chiffres sont trompeurs, car eMarketer comptabilise les activités multitâches de la façon suivante : si vous passez 1 heure à vous promener entre Snapshat et Facebook, c’est compté comme 1 heure pour Facebook et 1 heure pour Snapshat.

Mashable, “Facebook’s engagement is sinking with no end in sight.”