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Que nous réserve 2018 sur la planète techno ?

10 janvier 2018.
Une autre année, une autre occasion de réfléchir un peu sur la technologie de demain. Le début d’un nouveau cycle sert souvent de prétexte aux experts et analystes pour faire toutes sortes de prédictions… Voici donc quelques tendances attendues pour 2018, autres que les omniprésents « intelligence artificielle » et « internet des objets ».

Les jumeaux numériques

Relevés dans le très important rapport de la firme Gartner, ces jumeaux pourraient bien avoir un très grand impact sur les entreprises à court terme. Qu’est-ce qu’un jumeau numérique ? Il s’agit simplement de la représentation virtuelle d’un objet réel, un concept qui est loin d’être nouveau. Mais selon Gartner, divers facteurs récents vont contribuer à faire des jumeaux numériques un prochain élément “disrupteur” dans les sphères commerciales et technologiques. Les jumeaux virtuels sont très utiles pour fournir de l’information sur l’objet physique, améliorer les opérations reliées à ce dernier, en plus de permettre d’effectuer différentes simulations et analyses. Selon Gartner, plus de la moitié des grandes entreprises industrielles vont avoir recours aux jumeaux numériques d’ici 3 ans, entraînant une efficacité améliorée de 10 %.

À plus long terme, c’est notre univers au complet qui risque d’être impacté par les jumeaux numériques : « Avec le temps, les représentations numériques de pratiquement tous les aspects de notre monde seront connectées dynamiquement avec leurs homologues du monde réel, » a expliqué David Cearley, vice-président chez Gartner. Ces représentations seront « dotées de capacités basées sur l’intelligence artificielle pour permettre des simulations, des fonctions et des analyses avancées. Les urbanistes, les experts en marketing numérique, les professionnels de la santé ainsi que les planificateurs industriels pourront tous bénéficier de cette transition à long terme vers le double monde numérique intégré. »

Les plateformes de conversation

Que ce soit à travers les assistants virtuels, les systèmes téléphoniques automatisés, les appareils à commandes vocales ou les chat-bots, notre interaction spontanée et interactive avec les machines s’est constamment améliorée dans les dernières années.

Ces plateformes deviennent de plus en plus aptes à répondre à des demandes assez complexes, comportant par exemple plusieurs composantes à décrypter (« pourrais-tu effectuer une réservation pour 18 heures à la succursale la plus proche de tel restaurant ? ») et cette tendance s’apprêterait à prendre de plus en plus de place. Gartner donne en exemple une application assez fascinante sur ce point : une plateforme pourrait recueillir le témoignage d’une victime d’un acte criminel, puis produire un portrait-robot à partir de ces informations.

L’expérience immersive

Plutôt que de parler désormais uniquement de « réalité virtuelle » comme par le passé, les experts semblent s’entendre pour dire que c’est plutôt la « réalité mixte » qui changera, dans une certaine mesure, nos vies dans les prochaines années. Un autre mot qui revient souvent : la « réalité augmentée ».

La réalité mixte, qui mélange des éléments de réalité virtuelle à une présence dans le monde réel, devrait continuer de transformer le fonctionnement de différentes plateformes, à commencer bien évidemment par les téléphones intelligents. Les entreprises, réseaux sociaux et créateurs d’applications devraient ainsi mener une compétition intense pour lancer des produits qui se basent sur cette technologie et pourront bénéficier d’un bon taux d’adoption. Cette tendance ne correspond pas nécessairement à une grande poussée technologique, mais exprime bien en quoi l’expérience utilisateur est devenue une stratégie commerciale importante, puisqu’elle peut résulter en un engagement et une loyauté accrus.

L’automatisation des emplois

Une statistique qui fait froid dans le dos : selon une estimation rapportée par le journal The Guardian, 47 % des emplois aux États-Unis seraient susceptibles de devenir automatisés. « Le clivage de la main-d’œuvre se poursuit alors que les emplois peu qualifiés continuent d’être automatisés et que cette tendance commence à s’étendre aux emplois de la classe moyenne, » affirme un rapport de la banque suisse UBS.

La première vague de cette automatisation, qui touche déjà des emplois moins désirables (qualifiés par Forbes « d’ennuyants, de sales ou de dangereux ») va certainement s’intensifier en 2018.

Les chaînes de blocs

La technologie des « blockchains » est sur les lèvres de tous les experts. Cette nouvelle manière de transmettre des informations et de conclure des transactions, est complètement transparente et sécurisée. Son principal avantage est de fonctionner de manière décentralisée et indépendante.

Cette technologie est apparue il y a une dizaine d’années avec l’avènement des bitcoins et, selon bien des experts, n’est pas encore assez mature pour être considérée comme fiable, mais cela pourrait changer rapidement. Diverses sources croient que cette technologie serait une solution parfaite pour échanger des données — et pas nécessairement seulement des fonds — puisque les chaînes de bloc « représentent une énorme avancée par rapport à notre technologie actuelle de sécurisation des données, car, contrairement à une base de données centralisée, il n’y a pas un seul point de défaillance. »

Plusieurs gouvernements ainsi que non moins de 90 % des banques nord-américaines et européennes seraient en train d’investiguer cette technologie.